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Lycée à énergie positive : l’Erea veut se "servir de la crise"

Par MARC ESTAQUE, publié le mardi 23 mai 2023 08:22 - Mis à jour le mardi 23 mai 2023 08:22
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L'EREA Guy-Villeroux candidate au projet régional "Lycée à énergie positive". L’occasion rêvée de densifier tout ce qui était déjà mené autour de l’écoresponsabilité.

C’est un sujet terriblement d’actualité. Les équipes pédagogiques de l’établissement régional d’enseignement adapté (Erea) de Pamiers viennent de candidater au projet régional "Lycée à énergie positive" qui doit durer trois ans. Déjà fort de nombreuses initiatives qui vont de la friperie annuelle au traitement des déchets, en passant par la grainothèque et l’installation d’ "écodélégués" de classe, sans oublier le travail de fond mené autour du jardin en trou de serrure, l’Erea Guy-Villeroux souhaite passer à la vitesse supérieure en termes d’écoresponsabilité.

 

Thierry Henry, le proviseur, et ses enseignants ont ainsi choisi de structurer leur candidature auprès de la Région autour de quatre thématiques : l’alimentation de qualité et de proximité, la sobriété énergétique, la préservation de la biodiversité régionale ainsi que le tri, le recyclage et la valorisation des déchets. En découlent une myriade d’actions qui seront notamment mises en place avec des partenaires ariégeois, tous reçus ce 18 octobre au sein de l’établissement.

Dans son calendrier, l’Erea envisage de créer une déchetterie pour les gravats et autres déchets issus des filières BTP. Mais il est également évoqué la possibilité d’installer des minuteurs pour l’éclairage, de créer des haies dans la cour par les élèves eux-mêmes, de construire une serre, de développer un atelier de réparation de vélos… Et on en passe des vertes et des pas mûres. Notons au passage que le Smectom du Plantaurel a déjà levé la main pour s’associer à la démarche. Des actions sont d’ailleurs prévues le 23 novembre à l’occasion de la semaine européenne de réduction des déchets. Des ateliers autour des textiles et des téléphones portables sont notamment prévus lors de cette matinée banalisée pour les cours.

"On a besoin d’un projet d’établissement à mener avec l’ensemble de la communauté éducative. Il s’agit de fédérer et de donner de la visibilité sur l’aspect vertueux de l’école. Ici, nos élèves apprennent en faisant. On a d’ailleurs vu cet été à quel point tous ces sujets étaient d’actualité sur la préservation de nos forêts ou la problématique de ressource en eau. On dispose d’ailleurs déjà de cuves de récupération pour notre jardin. Et la flambée des prix de l’énergie nous impacte aussi. On était déjà attentifs à tout cela mais ce projet de la Région, c’est une question de cohérence. En fait, il s’agit de se servir d’un moment de crise pour installer de bons réflexes dans la durée. L’élève doit apprendre à adopter de bons gestes environnementaux qu’il fera valoir dans le cadre de ses futures fonctions professionnelles", souligne Thierry Henry qui peut notamment compter sur l’investissement de Fatiha Sobierajewicz, directrice déléguée aux formations, qui pilote le projet.

Alors bien sûr, pour soutenir ces "velléités d’une prise de conscience globale", l’Erea de Pmaiers, qui compte environ 130 élèves, espère obtenir le feu vert de son entité de tutelle. La Région doit se prononcer en décembre quant à un éventuel financement du projet "Lycée à énergie positive".